Huitième récit : QUELQUES NUANCES DE SEXE

Cette fois, c'est fichu !
Moi qui pensais arriver à Paris et profiter d'un week-end bien mérité après cette mission délicate, je vois soudain s'envoler tous mes beaux projets ! En effet, la voiture de fonction fournie par mon entreprise accumule des signes de panne imminente: voyants rouges qui clignotent sur le tableau de bord, soubresauts inquiétants du moteur et finalement arrêt en catastrophe le long d’un trottoir, à l'entrée d'une bourgade sinistre, par ce vendredi soir non moins sinistre de novembre.
Je compose le numéro de l'assistance sur mon smartphone, et là, comble de malchance, pas de réseau !
Je quitte mon véhicule et vais sonner à la porte de la maison devant laquelle je suis stationnée. Après quelques instants, on ouvre. Apparaît alors une jeune fille d'une vingtaine d'années dont l'apparence n'est pas banale : sa silhouette est menue, son visage constellé de taches de rousseur, ses yeux sont d'un bleu étrange tirant vers le violet dans lequel on aurait envie de se perdre, ses cheveux noirs sont coupés court et asymétriquement. Même son habillement est surprenant car il est composé d'une simple blouse blanche en coton, piquée ça et là de traces de peinture de différentes couleurs. Des sandales chaussent ses pieds nus.
- C'est pour quoi ? me demande-t-elle avec un léger accent germanique.
- Je suis désolée de vous déranger, mais je suis tombée en panne devant chez vous et mon téléphone ne capte pas de signal.
- Ah oui, il n'y a qu'un seul opérateur qui émette ici. Entrez, je vais vous prêter mon portable.
Je suis introduite dans un vestibule bien éclairé et bien chauffé, entièrement tendu d'épais rideaux noirs.
- Pardonnez-moi, je ne me suis pas présentée. Je m'appelle Anna.
- Et moi, Alma ! Nous sommes presque jumelles par nos prénoms !
Et elle part d'un joli rire qui ressemble à un gazouillis d'oiseau.
Elle tire de sa poche son propre smartphone et me le tend. Dès que j'entre en contact avec l'assistance, tout semble se résoudre promptement : un mécanicien vient dans le quart d'heure, il fournit son diagnostic et charge la voiture sur sa dépanneuse pendant que mon interlocuteur téléphonique me précise que je pourrai récupérer le véhicule dès demain midi au garage situé à l'autre extrémité du bourg. Mon hébergement pour la nuit me sera intégralement remboursé
Soulagée malgré le contretemps, je me tourne vers la jeune fille pour la remercier et lui demander où se trouve l'hôtel le plus proche.
- C'est qu'il est à une vingtaine de kilomètres, et en plus il n'est pas terrible du tout !
Vraiment, ce soir, j'ai l'impression de jouer de malchance… Je dois avoir l'air vraiment consternée car mon interlocutrice reprend immédiatement la parole :
- Mais ne vous en faites pas ! Vous pouvez dormir ici. Je vis toute seule et la maison est très grande. Demain midi, je vous accompagnerai même jusqu'au garage si vous voulez .
Je la regarde, tellement reconnaissante que je ne sais que dire.
Elle s'approche alors vers moi et d'une main très douce commence à caresser tendrement une de mes joues.
- Là, là… Vous paraissez terriblement stressée : sans doute votre vie professionnelle, la fin d’une semaine harassante, une route interminable, une panne déroutante et en plus le téléphone qui vous lâche…
En disant cela, elle plonge ses yeux étrangement bleus dans les miens et son regard en devient presque hypnotique. Elle continue à chuchoter des paroles réconfortantes tout en glissant le bout de ses doigts sur mon visage. Physiquement plus grande qu'elle, je suis aussi son aînée d'au moins deux ans, pourtant je me sens toute petite face à elle, captivée par l'étrange charme de son regard. Elle effleure mon front puis mes sourcils, redessine le contours de mes yeux, parcourt la ligne de mon nez, et finit par suivre le bord de mes lèvres. Je me laisse aller à ce tendre contact : mes yeux se ferment, mon corps commence à se détendre et ma bouche s'entrouvre. Alors, tout doucement, le doigt menu d’Alma s'y introduit pour se poser sur ma langue. Étonnamment, je n'ai aucun réflexe de rejet et même, les yeux toujours fermés, je l'accueille d'une façon puérile, comme on le ferait d'un sucre d'orge. Mais des images plus adultes s'imposent progressivement à moi et mon corps ne peut se défendre de percevoir certains élans sensuels qui le parcourent et qui le troublent. Une image érotique se fixe alors dans mon esprit : celle de cet index plongeant tout aussi facilement entre mes cuisses offertes à sa pénétration que dans ma bouche en ce moment. Ce jeu complice et ambigu dure un petit moment, puis aussi librement qu’il est entré, le doigt se retire doucement.
TAP, TAP.
Je sens soudain l'index, mouillé comme s'il sortait de ma minette, tapoter le bout de mon nez. Une voix rieuse et pleine de malice me dit :
- Allons, quelques coups de baguette magique et le charme s'est rompu ! Heureusement, la soirée est encore longue…
J'ouvre les yeux et face au visage plein de bienveillance et d'ingénuité de la jeune fille, je ne peux que sourire à mon tour, sortant de cette agréable expérience plutôt rassérénée.

Alors se tournant vers le rideau noir et l’ouvrant d'une manière assez théâtrale, Alma me fait entrer dans un lieu extraordinaire. Il s'agit vraisemblablement de la pièce principale de la maison mais elle n'est pas employée comme une salle de séjour conventionnelle. Il s'agit plutôt d'un merveilleux atelier d'artiste.
En son centre sont placés, dans un ordre méticuleux, tous les meubles et accessoires utiles à une artiste peintre. Et sur les murs s'alignent des tableaux d'un format et d'un cadre exactement identiques. Ils sont reliés entre eux par une guirlande végétale dessinée en vert sur le blanc des murs. Je m'approche et je découvre que les œuvres sont des copies très réussies de productions de grands maîtres de toutes les époques et toutes les techniques picturales. Ces compositions sont centrées à chaque fois sur des personnages féminins placés dans une atmosphère marquée par l'étrangeté. Elles sont ordonnées par des affinités thématiques mais surtout par de subtils rapports de teintes et de nuances.
Muette d'admiration, je vais de l'une à l'autre, m'arrêtant sur mes préférées.
Alma, elle-aussi se tait, mais elle me suit pas à pas. Jetant un œil discret vers elle, je m'aperçois que son visage trahit une vive inquiétude et que sa respiration semble oppressée.
Nous arrivons ainsi à un angle de la pièce où se trouvent quelques tableaux orientalistes parmi lesquels je reconnais des œuvres d'Ingres et de Delacroix. Cet espace seul bénéficie d'un aménagement spécial fait d'un large sofa très coloré, de poufs en cuir travaillé, de petits meubles exotiques, de tapis et d’étoffes qui suggèrent un palais des mille et une nuits.
Mon hôtesse me fait signe de m'y installer et je lui prends les mains pour l'obliger à s'asseoir à mes côtés. C'est alors que je remarque, partant de derrière son oreille droite et allant se perdre sous le col de sa blouse blanche au niveau de l'épaule, un discret tatouage reprenant le dessin exact de la guirlande végétale inscrite sur les murs.
Souhaitant combler son attente et dissiper son inquiétude visibles, je lui caresse à mon tour la joue et je lui avoue mon admiration la plus sincère. Je lui explique aussi que je suis d'autant plus touchée par son travail qu’avec la pratique de l'équitation, la visite des galeries de peinture est ma grande passion.
- D'après la qualité de vos copies, vous devez être une faussaire réputée, dis-je par plaisanterie.
- Presque ! En fait, je les réalise très officiellement pour des amateurs d'art qui souhaitent acquérir un vrai tableau et non pas une reproduction par impression. Par exemple, actuellement, j'ai en commande ‘La Coquille’ d'Odilon Redon, que je dois aller voir à Paris avant de commencer mon travail, et une série de décors sur bois à la manière de Maurice Denis, que je vais prochainement exécuter dans la villa méditerranéenne d'un riche client américain. Comme vous le constatez, ce sont des techniques et des styles très différents !
Elle ajoute, de sa voix maintenant enjouée, passant sans hésitation au tutoiement :
- Attends-moi là, je vais apporter de quoi faire une dînette !
Après quelques minutes elle revient, portant une plateau de cuivre chargé d'une théière en métal, d’assiettes remplies de gourmandises et de deux verres décorés d'arabesques dorées. Le breuvage s'avère comme je l'aime, très chaud, sucré et bien parfumé de menthe. Je me régale également de petits sablés faits maison, en forme de lunes et d'étoiles. Alma saisit un minuscule loukoum à la rose et l'approche de ma bouche que j'ouvre docilement. La jeune fille pose cette gâterie sur ma langue mais j'en profite pour capturer le bout de ses doigts graciles. Elle ne proteste pas le moins du monde et approche même son visage du mien, ses yeux au bleu profond prenant le contrôle de mon propre regard. Hypnotisée, j'ouvre mes lèvres et la libère. En échange, elle dépose un rapide baiser sur ma bouche et se lève à nouveau pour se diriger vers son matériel d'artiste.
Elle hésite un peu avant de prendre la parole.
- Voudrais-tu me rendre un grand service et être mon modèle pour mes dessins préparatoires à la commande relative à Maurice Denis ? J'ai besoin de croquer différentes silhouettes aux poses assez hiératiques, un peu comme celles de statues antiques.
Je me lève sans hésiter.
- Bien sûr ! Avec l'aide que tu m'as apportée ce soir, je ne peux rien te refuser !
- C'est que… pour bien faire, et même si mes personnages seront vêtus à l'antique, il faudrait que toi tu sois toute nue…
- Ah bon ? Je ne m'attendais pas à cela…
- Oui, bien sûr, je suis trop bête, n'en parlons plus.
Autant j’ai une sorte d'addiction au voyeurisme, autant j'ai une pudeur assez irrationnelle lorsqu’il faut me dénuder devant autrui. Mais là, je sens qu'il me faut vaincre ma réserve habituelle sous peine de passer, à ses yeux comme aux miens, pour une affreuse ingrate.
- Je vais le faire !

Et aussitôt, je me déshabille, jetant pêle-mêle mes vêtements et ma lingerie sur un pouf oriental.
Alors que je m'offre nue aux regards d'Alma, j'ai l'impression que mon visage et tout mon corps sont en feu.
-Oh, merci Anna. Je vois que tu es totalement épilée comme le serait une silhouette antique. Et ton corps élancé convient parfaitement aux personnages peints par Maurice Denis. Je vais maintenant te placer dans différentes attitudes successives, que je dessinerai le plus rapidement possible pour t'éviter la fatigue de l'immobilité.
Effectivement mon hôtesse me fait prendre des poses plus ou moins longues dans des postures de statues grecques, ce qui n'est pas vraiment de tout repos. Mais ma récompense vient à chaque modification, lorsque je sens le doux contact de ses doigts sur mes membres, sur ma nuque ou sur le reste de mon corps dès qu'il faut me pencher ou au contraire me redresser.
Alors que ma nouvelle amie lance des regards plein d'acuité sur ma nudité et la transforme en croquis sur un grand carnet dont elle tourne fébrilement les pages, je me sens dans une sorte d'état second où mes pensées vont successivement se concentrer sur mes seins extraordinairement gonflés, mes tétons tout durs, mais aussi mes fesses bien fermes et ma minette au comble de l'excitation. Je crains d'ailleurs que cette excitation ne se révèle à travers un écoulement vaginal incontrôlable.
J'en ai la confirmation quand Alma m'aide à me positionner à genoux, les bras tendus vers le ciel, dans l'attitude d'une esclave suppliante. Par mégarde (ou non ?) elle touche l'intérieur de mes cuisses et s'aperçoit qu'elle a les doigts gluants de ma cyprine. Après un temps d'arrêt, elle les lèche avec, semble-t-il, une certaine satisfaction puis les plonge entre mes propres lèvres. Ce faisant, elle me dit :
- Ce n'est qu'une toute petite gâterie pour te faire patienter encore quelques minutes, le temps que je fasse quelques esquisses à partir de cette dernière pose.

- Chose promise, chose due !
Dès qu'elle a fini, ma nouvelle amie abandonne son matériel de dessin. Elle me montre ensuite ses merveilleuses esquisses parmi lesquelles elle a parfois glissé sans m'en avertir de mignons croquis de mon visage dans des expressions très variées. Puis abandonnant son carnet, elle me prend la main pour monter quatre à quatre les escaliers conduisant au premier étage de sa maison. Là, nous entrons dans une nouvelle pièce entièrement blanche, mais très différente de celle d'où nous venons. Deux éléments principaux attirent mon attention : une large table de massage et un jacuzzi suffisamment grand pour contenir quatre personnes. Alma débarrasse celui-ci de sa protection et lance le réchauffage de l'eau. Elle me demande ensuite d’aller à la table et de m'allonger sur le dos.
Pour me plonger dans une atmosphère détendue, elle déclenche une lampe d'ambiance qui projette dans la pièce des couleurs pastel mouvantes et elle pose un vinyle sur la platine : dès les premières notes de piano, je reconnais le concert de Cologne de Keith Jarrett. Une harmonie parfaite…
- Après ta soirée stressante et les efforts que j'ai moi-même exigés de toi, tu mérites bien un doux moment de relaxation ! Tu vas voir, en plus d'être une artiste peintre, je suis une experte du massage…
Il faut croire que pour Alma les deux sont liés car avec la bouteille d'huile parfumée, elle parvient à répandre, de façon très esthétique, un filet de liquide sur mon corps. Pour les seins, elle procède par un mouvement concentrique qui réalise un dessin en escargot aboutissant à la pointe de ceux-ci. Lorsque les dernières gouttes tombent sur le mamelon, un frisson exquis me parcourt tout entière. Et c'est d'autant plus jouissif que le jeu se répète une fois sur chaque sein. Sur le ventre et autour du nombril, mon amie opte pour des méandres dont le parcours est aussi imprévisible que ludique. Pour la minette, elle la noie littéralement, ce qui me fait déjà fantasmer sur une palpation des plus approfondies.
Et en effet, je ne suis pas déçue par ce que me réservent les doigts fluets mais agiles d'Alma, qui savent effleurer ou bien caresser, ou même s'enfoncer pour produire des sensations tantôt réconfortantes, tantôt amusantes et surtout enivrantes… Jamais mon clitoris et mon vagin – pas même par moi-même je crois – n'ont été explorés et excités avec un art des attouchements aussi consommé. Ma jeune hôtesse s'applique en effet à combler mes appétits sensuels par de longs effleurements d'une délicatesse grisante, ou bien par des explorations méticuleusement intrusives, ou encore par des moments de pénétration digitale intense qui me conduisent immanquablement à un premier orgasme.

Pour parachever son œuvre, la jeune artiste souhaite conclure en payant de sa personne. Elle défait alors un à un les boutons de sa blouse de travail et me montre ce dont j'avais fantasmé et qui se révèle une réalité : sa totale nudité sous ce vêtement. Elle est mince et joliment musclée, mais deux choses captivent davantage mon attention : sa poitrine parfaitement plate, seulement ponctuée de deux ravissants tétons au relief bien marqué, et la présence d'une pilosité noire de jais sous ses bras et à son entrejambe. Je profite immédiatement de ces particularités puisque ma nouvelle amie vient se placer au dessus de moi pour frotter simultanément ses mamelons aux miens ainsi que nos deux pubis l'un à l'autre. Cette double sensation me donne immédiatement l’envie de retrouver l'intense pic de volupté qu'elle m'a déjà offert, mais cette fois au contact de l'intégralité de son corps. Et puis j'espère en retour lui donner la même satisfaction. Je dois avouer que notre entreprise se solde par un frisson partagé qui nous propulse toutes deux au comble de la volupté.

Lorsque nous avons un peu recouvré nos esprits et notre souffle, Alma me prend la main et me conduit au jacuzzi dans lequel nous nous immergeons jusqu'au cou. Nous restons quelques minutes immobiles côte à côte puis, comme si elle était devenue insatiable, la jeune fille se penche vers moi afin de poser doucement ses lèvres sur les miennes. Très vite sa langue avide force l'entrée de ma bouche pour entrer en contact avec la mienne. Les deux se cherchent et se trouvent, s'enroulant l'une à l'autre. Il y a des effets de succion, de mordillements, d’échanges de salive. Alma a saisi ma nuque pour que cette étreinte buccale ne puisse s'interrompre. Mais de mon côté, je ne cherche pas à m'y dérober, bien au contraire, car elle aiguise puissamment ma libido comme le faisait tout à l'heure le contact de nos sexes.
Lorsque le bain prend fin, chacune essuie l'autre à tour de rôle. Ma jeune partenaire sent bien que je m'attarde un peu trop longuement sur ses parties intimes et me le fait remarquer dans un sourire.
- C'est que j'ai trop rarement l'occasion de côtoyer une fille ayant conservé ses poils pubiens. Moi qui suis totalement épilée, je ne pense pas vouloir t'imiter, mais te voir ainsi au naturel me trouble et m'excite singulièrement, sans que je puisse expliquer pourquoi…
- Dans ce cas, je vais me mette à quatre pattes sur le tapis de bain et bien écarter mes cuisses pour te permettre de mieux apprécier la question !
Aussitôt dit, aussitôt fait. Alma s'offre à moi dans une totale impudeur. Mais l'art n'est jamais loin de la sensualité car le tatouage en forme de guirlande végétale que j'ai remarqué tout à l'heure sur sa peau stimule mon intérêt. Partant sous son oreille, il passe sur son épaule puis se dirige sur son omoplate et, après une série de méandres le long de la colonne vertébrale, il se termine là où commence la raie de ses fesses. Comment ne pas se focaliser sur une croupe aussi audacieusement désignée ?
Un garçon aurait sans doute hésité au moment de choisir dans quel orifice faire pénétrer sa verge. Mais moi, je n'ai aucun scrupule ! Et après avoir bien lubrifié mes doigts d’huile parfumée, j'en enfonce deux dans le vagin et un dans l'anus pour procéder à une masturbation d'abord très lente puis plus vigoureuse qui semble combler d'aise sa destinataire. Son souffle s'accélère rapidement, puis ce sont des miaulements de plus en plus sonores qui débouchent sur de vrais gémissements trahissant son extase.

Après un moment, Alma retrouve ses esprits et parvient à me conduire à sa chambre, et plus précisément à son lit dans lequel elle se couche en chien de fusil. Comme la guirlande végétale qui le parcourt, je me love alors le long de son dos nu et parfumé, épousant de mon corps chaque courbe de son anatomie. Imitant ma nouvelle amie, je sombre peu à peu dans le sommeil et je songe une dernière fois à son regard d'un bleu sombre et hypnotique qui me rappelle soudain quelques bribes d'un sonnet de Rimbaud :
A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes
A, noir corset…
E, candeurs des vapeurs et des tentes…
I, pourpres…
O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !

Au matin lorsque nous nous éveillons, il est presque 11 heures. C'est la course pour nous préparer, bien fermer la maison et aller jusque chez le garagiste en respectant le moment du rendez-vous. A midi, nous récupérons la voiture réparée et au lieu de la « petite promenade » mensongèrement annoncée à ma nouvelle amie, nous prenons la route de la capitale .
- Tu me conduis Paris ?
- Oui, cette nuit, pendant un moment d'insomnie, je t'ai pris ton smartphone et j'ai réservé deux entrées au musée d'Orsay pour que tu t'imprègnes de ‘La Coquille‘ d'Odilon Redon, avant de la reproduire. Je te dois bien ça, non ? Ensuite, tu finiras le week-end avec moi et lundi matin, comme je dois revenir pour le travail dans ta région, je te déposerai au passage.

Quelques heures plus tard, nous sommes toutes deux fascinées devant le tableau. Alma, concentrée, tente en experte qu'elle est de mieux comprendre ce qui permet à celui-ci d’exercer une tel attrait. Moi, je me contente d'une admiration plus naïve, mais tout aussi sincère. Les minutes succèdent aux minutes sans aucune lassitude, quand soudain la jeune artiste se tourne vers moi avec un sourire de soulagement. Elle s'écrie :
- Ça me motive vraiment ! Je crois que je vais faire honneur au peintre en copiant son œuvre !
Puis baissant nettement la voix :
- Vite, emmène-moi chez toi afin que nous fassions l'amour. J'aurai besoin d'explorer de très près ta petite chatte bien ouverte, car elle me sera un bon modèle et une parfaite source d'inspiration pour reproduire cette soi-disant ‘Coquille’…
Veröffentlicht von AANNAMILLENNIUM
vor 1 Jahr
Kommentare
24
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Catwomanmeows
I was going to mention that Chan would love this story (even Rob felt the familiarity) and I see she has already read it!  😃
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Catwomanmeows
As the title of this chapter tells us, nuances are what we get. First, the frustration of the car which leads our lucky Anna to a big house with Alma who has blue eyes that may appear purple, meow. Then Alma’s finger innocently traces your face and you quickly become enraptured and dream of her finger between your legs!

More nuances in the reproduction of classic art which leads you to pose for Alma. You remove your clothes to reveal your perfect body. Each new pose brings another subtle touch here, and another subtle touch there, making you very excited.

And into another room where we (and you) are treated to a massage with soothing background music. As with most of your chapters, the act of sex becomes more of words and sensations and less of the physical actions and thus gives the reader the joy of imagination. Nuances, indeed. Bravo! 
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pantheredesneiges
Se peut-il que je sois passée à côté de cette magnifique histoire ? Je la découvre et je suis instantanément séduite par ton style et par l'érotisme de ton écriture.
Il y a tout ce que j'aime, l'exhibition sous la forme policée d'une séance de pose, la tension sexuelle qui grandit entre les deux filles, et, enfin, cette nuit d'amour qui permet à Alma et Anna de se découvrir. Et puis, cette évocation du monde de l'Art, sans parler de "Voyelles", ce poème qui était caché quelque part dans ma mémoire et que je redécouvre, ici, dans un autre contexte.
Merci, Anna, pour ce moment de lecture qui fait du bien à l'esprit (et ailleurs !).
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stuart24
Je découvre ce texte et votre profil... Très belle plume, bravo !
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cokin853
Très jolie texte captivant d'un bout a l'autre bravo
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marcadibou
Belle réussite !!
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francosuisse
Bravo. Une rare maitrise dans l'art de l'écriture et la capacité de créer un climat. Koln concert, ça aide, mais c'est délicieusement choisi!
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hard_enzacht
Quell beau récit intime, baigné dans une sensualité qui m'inspire
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ELODIE16
Un magnifique récit envoutant au sein duquel je me suis immergée dés les premieres secondes de lecture en laissant vagabonder mon imagination la plus intime et en m'abandonnant totalement aux délices sensuels d'une excitation secrète... Merci ! 
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solcaliente
Ce mélange d art.. Me dard.. Ce lieu perdu.. Désert.. Empli de tapis.. Couche par couche..les odeurs tapissent mon odorat..D exotisme..mes yeux se remplissent.. De malice.. ☺ 
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naphty
Une belle ode à l’exploration de l’interdît, tout en douceur avec cette qu’atomiste si difficile à écrire… un vrai voyage onirique dans les sens et l’envie, merci de si jolis mots partagés. 
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papyvicieux
tres belle histoire de la sensualité de l'érotisme continuez 
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Sensualité et émotions au rendez-vous. Continuez.
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Tres belle histoire que j aimerais vivre
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j'ai bien aimé
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Josbarley
Super bandant votre récit.xx
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ccandau
très belle histoire Anna, pleine de sensualité tu sais très bien transmettre ce qu'on ressens devant une belle inconnue Christian
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aurelien63
Toujours l'alliance d'une expression relevée et recherchée avec un récit polisson à souhait. J'aime beaucoup la surprise noir de jais qui te fait perdre toute contenance.
Le week-end parisien sera très long…
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VoodooGlow
décidément tu troubles tous ceux que tu croise .... difficile de résister à ce charme que tu dégages :blush:
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DrWhoWhatandWhere
an DrWhoWhatandWhere : I think this was my best work ever
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DrWhoWhatandWhere
Such a fortunate place for your car to break down..and to knock on the perfect door. loved how you built up to yor erotic pleasure. and loved to storyline with the artist girl. Mnay many years ago I dated an artist..I tried to draw but never felt my sketches were that good. She asked if I ever drew models and since I hadn't she soon brought me to a place to hone my skills...of course it was with nude models which intimidated me at first...I did not want to insult the glorious beauty with my lack of skill and destroying her curvature...she was not the typical slender model... actually a bit Rubenesque. Things actually were going well and then after a break the instructor said she wanted to give all a closer feel for what the model was feeling...she then told us (for all that wished to do so) to remove all our clothes and draw naked. After a bit of shock finally diminished I decided what the heck (particularly since I am both a voyeur and exhibitionist) and with my gf at the times egging me on to do so..I stripped completely...when done, arguably  , I thing I did my best work
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dtcafg
Très beau récit ! Doux, sensuel, enivrant ! Tout à fait dans votre style si érotique et tendre. Vivement le prochain !
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laurent7891
Décidément et définitivement fan de votre style et de ces récits... c'est fluide, rapide, imagé...tout y est pour alimenter l’imagination du lecteur/voyeur excité que je suis..... un must de l'érotisme...merci chère Anna pour ce plaisir....
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Rabbyrob69
Such a heavenly turn of phrasing, painting desire as if with a selection of sable brushes . Novel with celar yet ambiguity when referencing those sublime artists, whilst all along, we are reminded of the delectable Chan..
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